Performances intellectuelles

Le café rend-il intelligent ? Plus agile mentalement ?

Les effets du café à court terme sur le cerveau

Le café améliore les temps de réaction, la vigilance, l’attention et la capacité de raisonnement logique, surtout lorsque l’on est fatigué.

En effet, la caféine affecte le système nerveux central (SNC) de plusieurs manières. On pense principalement que ces effets proviennent de la façon dont la caféine interagit avec les récepteurs d’adénosine, un neurotransmetteur du cerveau qui favorise le sommeil.

Les neurones de votre cerveau possèdent des récepteurs spécifiques auxquels l’adénosine peut se fixer. Lorsqu’elle se lie à ces récepteurs, elle inhibe la tendance des neurones à tirer. Cela ralentit l’activité neuronale. L’adénosine s’accumule normalement pendant la journée et finit par vous rendre somnolent au moment de dormir. Mais la caféine et l’adénosine ont une structure moléculaire similaire. Ainsi, lorsque la caféine est présente dans le cerveau, elle entre en compétition avec l’adénosine pour se lier aux mêmes récepteurs.

Cependant, la caféine ne ralentit pas le tir des neurones comme le fait l’adénosine. Au contraire, elle empêche l’adénosine de ralentir l’activité neuronale. En résumé : la caféine favorise la stimulation du système nerveux central, ce qui vous rend alerte.

Les effets du café à long terme sur le cerveau

Les scientifiques se sont aussi penchées sur les effets d’une prise quotidienne de café que la santé intellectuelle. Les études publiées depuis 2000 confirment que la caféine ralentit le déclin cognitif et contribue à la prévention contre la maladie d’Alzheimer et la maladie de Parkinson, avec des effets optimaux autour de 3 tasses par jour.

Le café aurait des effets délétères sur les agrégations de protéines beta-amyloïde, ces amas qui provoquent les plaques séniles responsables de la maladie d’Alzheimer. Ce sont des chercheurs du Krembil Brain Institute, à Toronto, qui ont trouvé in vitro ces explications (Frontiers in Neuroscience, octobre 2018).

Café et fonctions cérébrales (cognifives et neurologiques)

La caféine peut entraîner une augmentation de l’entropie cérébrale au repos. Qu’est-ce que l’entropie cérébrale ? C’est en quelque sorte le degré d’activité du cerveau. L’entropie cérébrale est essentielle au fonctionnement du cerveau, et des niveaux élevés indiquent des capacités de traitement élevées. Une augmentation de l’entropie cérébrale au repos suggère une plus grande capacité de traitement de l’information. La caféine stimule également le système nerveux central en favorisant la libération d’autres neurotransmetteurs, notamment la noradrénaline, la dopamine et la sérotonine.

La caféine peut donc améliorer divers aspects du fonctionnement du cerveau, notamment :

  • le moral
  • la vigilance
  • l’attention
  • le temps de réaction
  • l’appretissange
  • toutes les fonctions cognitives

Les effets du café à long terme sur la mémoire

Ici, c’est moins clair. Le café et la caféine pourraient affecter positivement la mémoire, mais les recherches à ce sujet sont mitigées et d’autres études sont nécessaires.

Café et maladie d’Alzheimer

Le café pourrait réduire le risque de maladie d’Alzheimer. La maladie d’Alzheimer est la cause la plus fréquente de démence dans le monde. Elle commence généralement lentement mais la dégénérescence s’aggrave avec le temps. La maladie d’Alzheimer entraîne des pertes de mémoire, ainsi que des troubles de la pensée et du comportement. Il n’existe actuellement aucun traitement curatif connu pour les personnes atteintes. Il est intéressant de noter que des facteurs liés à l’alimentation peuvent affecter le risque de développer la maladie d’Alzheimer et d’autres formes de démence.

Des études d’observation ont associé une consommation régulière et modérée de café à un risque jusqu’à 65 % plus faible de contracter la maladie d’Alzheimer. Cependant, les effets protecteurs du café et de la caféine n’ont pas été confirmés par des essais contrôlés randomisés.La conclusion n’est donc pas scientifiquement prouvée.

Le café et la maladie de Parkinson

La maladie de Parkinson est un trouble chronique du systène nerveux central. Elle se caractérise par la mort des cellules nerveuses du cerveau qui sécrètent la dopamine et sont importantes pour le mouvement musculaire.

La maladie de Parkinson affecte principalement la motricité et comprend souvent des tremblements. Il n’existe aucun traitement connu pour cette maladie, ce qui rend la prévention particulièrement importante. Il est intéressant de noter que des études montrent que le café peut contribuer à réduire le risque de maladie de Parkinson.

Une vaste étude de synthèse a fait état d’une diminution de 29 % du risque de maladie de Parkinson chez les personnes qui buvaient 3 tasses de café par jour. La consommation de 5 tasses ne semblait pas apporter beaucoup d’avantages supplémentaires, ce qui indique que plus n’est pas nécessairement meilleur. La caféine contenue dans le café semble être l’ingrédient actif responsable de ces effets protecteurs. Toutefois, il convient de noter que si les preuves sont substantielles, elles ne sont pas concluantes à 100%.

Tolérance à la caféine

Vous pouvez développer une tolérance à la caféine avec le temps. Cela signifie que vous devrez consommer plus de café qu’auparavant pour obtenir les mêmes effets.

Gardez cependant à l’esprit que plus n’est pas toujours mieux. Vous devriez vous limiter à 400-500 ml par jour pour éviter des effets secondaires potentiellement dangereux ou indésirables.